"La joie qui a besoin d’une cause, ce n’est pas de la joie, mais du plaisir."
Respirer, c'est déjà être consentant. D'autres concessions suivront, toutes emmanchées l'une dans l'autre.
La méditation signifie dégager, libérer son esprit de toutes les formes d'attachement, de saisie, de vouloir, de caractérisation des choses.
Plutôt que de faire quelque chose, il s'agit de défaire les liens et chaînes par lesquels l'esprit est emprisonné.
En abandonnant l'attachement aux choses comme étant réelles, on abandonnera la saisie mentale de ces choses et la volonté qui leur est attachée, et par là l'apparence se trouvera libérée d'elle-même.
On croit souvent que méditer, c'est imposer un état vide à l'esprit, un état sans aucune pensée ni mouvement mental.
Cette conception est erronée car si la méditation était un état sans pensée, une table devant nous serait en train de méditer !
La méditation n'a rien à voir avec le fait de créer un vide volontaire dans l'esprit ; méditer, ce n'est pas arrêter le mouvement des pensées, mais demeurer sans saisie quant à ces pensées.
S'il n'y avait pas de pensées ou mouvement conceptuel dans l'esprit, qui méditerait ?
Méditer, c'est se défaire de cette cuirasse que l'on s'est forgée, des vêtements superflus que l'on porte ; on abandonne alors les uns après les autres les vêtements conceptuels pour rester dans la nudité primordiale.
Dans cette détente est éprouvé l'état fondamental de l'esprit comme étant clarté, conscience connaissante, lucidité vive.