mardi 14 décembre 2010

joie

Triste compréhension, voilà ce que signifie compassion.
Jack Kerouac

12 commentaires:

Anonyme a dit…

pourquoi triste?

roselyne a dit…

parce que cette danse cosmique avec nos tendances erratiques est profondément triste.

Weasel a dit…

la tristesse et la joie
la vulnérablité et l'élan
Ca, c'est de la valse !
En sculpture c'est du Camille Claudel

Diane a dit…

Si la compassion doit être triste aussi alors qu'il y en a déjà rabada de la tristesse égocentrée du samsara...
Ma compassion sera hilare ou ne sera pas! (après tout, ça devrait être hilarant, à la première terre, de réaliser pleinement l'absence d'essence de la tristesse, non?).

Anonyme a dit…

Diane, tout à fait d'accord avec toi!!
La tristesse est née de l'incompréhension du monde dans lequel l'on vit.

roselyne a dit…

me semble que Milarépa parlait de la tristesse qui tapisse les murs de sa grotte ou qqchose dans ce goût-là.
Reste à voir ce qu'il entendait par tristesse.
C'est toujours limité les mots.

Anonyme a dit…

L'histoire de Milarépa est parlante mais chaque histoire n'est t'elle pas différente?
Ne sommes nous pas chacun une alchimie bien particulière?
Quand à la tristesse, je l'ai toujours retrouvée au croisement de mes désirs inassouvis.

Anonyme a dit…

Trungpa rinpoché en parle magnifiquement dans le troisième chapitre de "Shambhala, La voie sacrée du guerrier." intitulé "Le cœur authentique de la tristesse" :

(parlant de l'expérience de la méditation)

"[...]
En nous laissant tout simplement être tels que nous sommes, nous commençons à éprouver une réelle sympathie pour nous-mêmes.
Quand nous éveillons ainsi notre cœur, nous découvrons avec surprise qu'il est vide. Nous constatons que nous regardons l'espace. Que sommes-nous, qui sommes-nous, où est notre cœur ? Si nous regardons vraiment, nous ne verrons rien de tangible ni de solide. Bien-sûr, il se peut que nous trouvions quelque chose de très solide si nous en voulons à quelqu'un ou si nous vivons un amour possessif. Mais ce n'est pas là un cœur éveillé. Si nous cherchons le cœur éveillé, si nous creusons dans notre poitrine pour le trouver, nous n'y découvrirons rien d'autre qu'une sensation de tendresse. C'est doux et endolori, et si nous ouvrons le yeux sur le monde, nous éprouvons une immense tristesse. Cette tristesse ne vient pas de ce qu'on nous ait maltraités. nous ne sommes pas tristes parce que quelqu'un nous a insultés ou que nous nous sentons appauvris. au contraire, cette expérience est inconditionnelle. Elle a lieu parce que notre cœur est complètement écorché. Ni peau ni tissus ne le recouvrent ; ce n'est plus que de la chair vive. même si un minuscule moustique se pose sur lui, nous nous sentons terriblement touchés. Notre expérience est crue, tendre, tellement personnelle !
Le cœur authentique de la tristesse naît lorsque nous sentons que notre cœur inexistant est plein. Nous aimerions verser le sang de notre cœur, offrir notre cœur aux autres. Pour le guerrier, c'est cette expérience d'un cœur triste et tendre qui donne naissance au courage."

roselyne a dit…

Wao! Superbe.
Merci

Anonyme a dit…

merci

Paskalito a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
catherine a dit…

Superbement dit.